dimanche 15 février 2009

Filtre à Découpe

Un passage par l'exposition de James Welling à la galerie Nelson, photographe américain que j'ai découvert lors de l'expo Los Angeles au Centre Pompidou et bien diffusé chez nous depuis lors.







6075 (Glass House series) 2008


J'aime ce travaille d'analyse de Welling car il décompose le prisme lumineux grâce aux filtres colorés qu'il place devant l'objectif lors de la prise de vue. Les écrans filtrent, diffusent et recomposent donc autrement (cf. ma vidéo récente) l'information visuelle à partir du modèle suggéré par la Farnworth House de Mies Van Der Rohe. Le meilleur exemple est visible dans l'image du fauteuil en cuir et de la moquette. Les différences de couleurs devant / sur / en l'objet expriment (selon chaque couleur) une sensation et un aspect DIFFERENT du MEME objet !Granulosité, douceur, confort, tension, dureté ... Ce qui est une façon d'approfondir les recherches visuelles de Fernand Léger des années 50 (via Warhol). Welling pratique d'une certaaine façon le dessin, la monochromie par zones souligne les noirs des découpes architecturales.







légendes des images au dessus : Rothko non identifié + Ian Wallace : Hotel Elysee, 1989 + Welling : 0806 (Glass House series), 2006 + Fernand Léger, vitrail + Geneviève Asse : A travers la vitre, paysage, 1950, encre de chine, crayon sur papier velin + James Welling : 0769 (Glass House series), 2006 + Wolfgang Tillmans : lighter 59, 2008





Je remarque la figure du patio : le lieu même de l'annonciation renaissante, en tant que lieu entre-deux, à la fois dedans et dehors, zone intersticielle. Le rayon lumineux étant le vecteur du message spirituel.





Fra Angelico, annonciation du Prado





Welling : 4531 (Glass House series), 2007





Maurice Denis : Les Arbres verts ou Les Hêtres de Kerduel





Warhol, Shadows (série) , 1979





James Welling, expo à Regen Projects en 2008





James Welling : 0775 (Glass House series), 2006





Bruce Nauman, mapping the studio, vidéo installation, 2001



Warhol, the last supper, 1986


Saluons aussi le passage de l'analogique au numérique à un moment très tardif de son travail, par la vidéo, tout à fait "medium specific", comme je n'en attendais pas moins de sa part, donc ici pas de vidéo pseudo cinéma (16/9, ralenti et travelling ...) mais du tenu main, du pixel, un plan continu, flou et mal cadré mais en dialogue permament entre la main, l'outil tenu, la lumière et le lieu. Une véritable prise en main de la matière. A voir sur YouTube, fait rare, mis en ligne par la galerie elle même !!

Aucun commentaire: